LES CHOUETTES AIDENT LES AGRICULTEURS !
Personne n'est neutre à l'égard des chouettes harfangs des neiges.
Historiquement, certaines cultures ont vilipendé ces rapaces à plumes, et d'autres les ont vénérés, faisant de ces oiseaux une manifestation physique de ce que les gens craignent ou admirent. Silencieux et cachés par l'ombre, les chouettes sont considérées comme de mauvais présages ou des signes avant-coureurs de la mort dans certaines régions d'Afrique, du Moyen-Orient et chez certaines tribus amérindiennes. Mais elles sont aussi des figures de sagesse dans la plupart des cultures européennes. Les oiseaux sont un symbole sacré pour les Hindous, des dieux pour les Ainus du Japon et des créatures sacrées pour la tribu Hopi du Sud-Ouest américain.
La perte d'habitat et les mauvais traitements motivés par la superstition ont entraîné une diminution du nombre de chouettes dans le monde entier, mais les oiseaux ont connu une renaissance dans la culture populaire, une renaissance largement attribuable à un sorcier nommé Harry Potter. Et la prise de conscience peut conduire à un adoucissement des stigmates. Les chouettes sont des prises très recherchées par les ornithologues et les photographes animaliers. Et des associations innovantes aide certaines chouettes, notamment les chouettes effraies des clochers à prospérer.
De plus en plus d'agriculteurs considèrent leurs champs agricoles comme un lieu de coexistence symbiotique, un endroit où les chouettes et les hommes peuvent vivre et travailler ensemble. Dans le monde entier, de la Malaisie à Chypre en passant par les États-Unis, les agriculteurs intègrent les chouettes effraies dans des programmes complets de lutte contre les rongeurs non toxiques. Dans le cadre de ces programmes, appelés "lutte intégrée contre les parasites", les agriculteurs installent des nichoirs à chouettes près ou au milieu de leurs cultures et laissent les chouettes faire le reste. Une famille de chouettes effraies peut éliminer entre 3 000 et 9 000 rongeurs par an, une solution intéressante pour les agriculteurs inquiets des dégâts et des maladies causés par les rongeurs sur leurs cultures.
Ici, nous célébrons certaines des adaptations qui font des chouettes ce qu'elles sont, les caractéristiques qui font que les gens aiment ou craignent ces oiseaux évocateurs.
CONDITIONNÉE POUR LA DISCRÉTION
Les principales plumes de vol de nombreuses espèces de chouettes, comme cette chouette à face blanche du nord, ont des bords "dentelés" qui dissipent l'air lorsque la chouette bat des ailes. Cette adaptation réduit les turbulences et rend la chouette volante très difficile à entendre.

FORMÉE POUR LA CHASSE
Les disques faciaux de nombreuses espèces de chouettes, comme ces chouettes tachetées, canalisent le son directement vers les trous d'oreille de la chouette, fonctionnant comme une parabole de microphone intégrée. Cette audition hyperactive permet à certaines chouettes de chasser dans l'obscurité totale, en se basant uniquement sur le son.

DÉGUISÉE PAR LA NATURE
En tant qu'oiseaux de la toundra sans arbres et d'autres espaces ouverts, les chouettes harfangs des neiges ne peuvent pas compter sur le couvert végétal pour rester cachés lorsqu'elles veulent se reposer. Leur plumage blanc ivoire leur sert donc bien et leur permet de se reposer en sachant qu'elles sont presque invisibles.

ÉTRANGES MÉCANISMES DE DÉFENSE
Les chouettes des terriers, que l'on trouve dans le sud des États-Unis et dans une grande partie de l'Amérique centrale et du Sud, occupent souvent les trous creusés par les chiens de prairie ou les écureuils terrestres. Lorsqu'elles sont menacées par des prédateurs, les chouettes se cachent dans leur terrier et émettent des bruits de serpent à sonnette, une stratégie efficace pour les dissuader de poursuivre leur quête.

EN FORTE DEMANDE
Les chouettes effraies des clochers se reproduisent facilement dans les nichoirs et peuvent vivre à des densités élevées. Par conséquent, les agriculteurs recherchent de plus en plus ces chouettes pour contrôler les populations de rongeurs dans les champs agricoles.

LE CAMOUFLAGE DE LA NATURE
Le plumage brun et gris, associé aux rayures latérales, rend la chouette rayée difficile à repérer.

UNIQUE PARMI SES COUSINS
Les hiboux grand-duc pêcheurs de Blakiston, que l'on trouve en Asie du Nord-Est, se sont adaptées pour chasser des proies aquatiques comme le saumon. Comme leur principale proie vit sous l'eau, ces chouettes n'ont pas besoin (et ne possèdent pas) les disques faciaux définis ou le vol silencieux qui sont communs à la plupart des autres espèces de hiboux.

TROP DISCRÈTE
La petite chouette boréale (ou chouette de Tengmalm) est dispersé à faible densité dans la ceinture de forêts de conifères qui s'étend de l'Alaska à l'Ontario, au Canada, et de la Norvège au Kamchatka, en Russie. Étant donné sa nature secrète et l'accès difficile à l'habitat dans lequel il vit, c'est l'une des chouettes les moins étudiées de l'hémisphère nord.

MINIE ET MYSTÉRIEUSE
La chouette lapone du Nord est petite et secrète. Ces chouettes sont communes, mais rarement vues, car elles chassent la nuit les souris et autres petits mammifères. Pendant la journée, les chouettes lapones se perchent dans les branches denses des conifères. Les plumes brunes et blanches des oiseaux aident à les camoufler dans leurs lieux de repos.

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